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L’intelligence artificielle pourrait impacter 40 % des emplois mondiaux d’ici 10 ans

  • 2 mai
  • 2 min de lecture


Selon un rapport publié par la CNUCED (Commission des Nations Unies pour le commerce et le développement), l’intelligence artificielle (IA) pourrait transformer en profondeur le marché de l’emploi au cours de la prochaine décennie, affectant environ 40 % des postes à l’échelle mondiale. Si cette technologie ouvre la voie à de nouvelles opportunités, elle soulève également de vives préoccupations, notamment sur l’aggravation des inégalités entre pays.


Une transformation qui n’épargne aucun secteur

La CNUCED souligne que l’IA peut générer d’importants gains de productivité, mais qu’elle risque également de provoquer des suppressions d’emplois par le biais de l’automatisation. L’impact ne sera toutefois pas uniforme. Les pays en développement, notamment ceux qui misent sur une main-d’œuvre à faible coût, pourraient voir leur avantage concurrentiel s’éroder face à l’automatisation. Par ailleurs, l’effet de l’intelligence artificielle générative (GenAI) semble plus modéré que celui de l’IA traditionnelle.


Une concentration mondiale de l’expertise et du marché

Le rapport met également en lumière la concentration géographique du marché de l’IA. Les États-Unis et la Chine dominent largement le secteur, concentrant à eux seuls la majorité des investissements en recherche et développement. À titre d’exemple, une centaine d’entreprises – pour la plupart américaines et chinoises – représentent 40 % des dépenses mondiales en R&D en IA. Certaines d’entre elles, comme Apple, Nvidia ou Microsoft, atteignent une valorisation boursière équivalente au PIB de continents entiers, creusant encore davantage les écarts technologiques.

La CNUCED anticipe que la valeur du marché de l’IA pourrait atteindre 4 800 milliards de dollars d’ici 2033, dépassant ainsi d’autres technologies comme l’Internet des objets ou la blockchain.


Un appel à une gouvernance mondiale équitable

Face à ces déséquilibres, l’ONU alerte : 118 pays, principalement du Sud, restent exclus des discussions internationales sur la gouvernance de l’IA, et moins d’un tiers des pays en développement disposent d’une stratégie nationale sur le sujet. La commission plaide donc pour une coopération renforcée afin de construire une gouvernance mondiale de l’IA fondée sur l’équité, la transparence et le partage des bénéfices.


Recommandations pour une IA inclusive

Pour éviter que l’IA n’accroisse les fractures existantes, la CNUCED propose une feuille de route articulée autour de plusieurs priorités :

  • Un accès équitable à l’infrastructure IA, via des plateformes partagées ;

  • La promotion de modèles IA en open source, pour démocratiser les savoirs et les outils ;

  • Le renforcement de la coopération Sud-Sud, afin d’accompagner les pays en développement dans leur transformation numérique ;

  • La mise en place de politiques nationales de formation, de reconversion et d’innovation adaptées aux spécificités locales.

L’objectif est clair : faire de l’intelligence artificielle un levier de développement durable et inclusif, plutôt qu’un facteur de division.


 
 
 

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