Le Maroc et l’IA Générative : Quand la technologie redéfinit les aspirations professionnelles
- 25 avr.
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Le monde du travail connaît une profonde transformation, alimentée par les bouleversements technologiques – en tête, l’essor de l’intelligence artificielle générative (IA Gen) – mais aussi par les tensions géopolitiques et les évolutions démographiques. Dans ce contexte mouvant, le rapport « Decoding Global Talent 2024 », publié par BCG, The Network et The Stepstone Group, met en lumière les nouvelles attentes des talents à travers 188 pays. Focus sur le Maroc, un pays qui se distingue par sa réactivité et sa vision d’avenir.
1. Une adoption fulgurante de l’IA Générative
Le Maroc se positionne parmi les leaders mondiaux en matière d’adoption de l’IA Gen : 52 % des Marocains interrogés déclarent l’utiliser régulièrement, un taux qui place le pays au 4e rang mondial, devant des nations comme les États-Unis (41 %), le Royaume-Uni (33 %), ou encore la France (29 %).
Ce dynamisme technologique, typique des économies émergentes, révèle une forte appétence pour l’innovation. Le Maroc accueille une part importante d’utilisateurs dits « avancés » (profils "Colleague" et "Expert"), bien plus qu’on ne l’observe dans de nombreux pays occidentaux. Cela témoigne d’une volonté affirmée d’intégrer l’IA dans les pratiques professionnelles quotidiennes.
2. Qu’est-ce qui motive les talents marocains ?
À l’heure où la sécurité de l’emploi devient la priorité mondiale n°1, les talents marocains, comme ceux de la région MENA, affichent des préférences marquées :
Stabilité financière et réputation de l’employeur : deux critères décisifs.
Opportunités d’évolution professionnelle, de leadership et de prise de responsabilités.
L’équilibre vie pro/vie perso, très prisé en Europe, est perçu comme secondaire au Maroc.
Concernant les facteurs dissuasifs dans une offre d’emploi, les professionnels marocains se montrent particulièrement sensibles à :
Un impact sociétal négatif de l’entreprise (42 %),
Le manque de diversité et d’inclusion (36 %),
Une mauvaise expérience lors des entretiens (34 %).
Ces résultats confirment que les valeurs de l’entreprise et la qualité du parcours candidat jouent un rôle central dans la décision des talents.
3. Une forte volonté de se former et d’évoluer
Face aux mutations induites par l’IA, les Marocains adoptent une posture proactive : 65 % d’entre eux sont prêts à entamer une reconversion (reskilling) pour rester compétitifs — bien au-dessus de la moyenne mondiale (57 %).
Le besoin principal exprimé ? Identifier clairement les compétences à développer, suivi par l’accès à des programmes de formation adaptés et le soutien de l’employeur.
Cette ouverture au changement reflète une conscience aigüe des enjeux futurs, couplée à une volonté affirmée de sécuriser leur avenir professionnel.
Quels enseignements pour les entreprises ?
Le Maroc s’affirme comme un vivier de talents agiles, technophiles et ambitieux. Pour les recruter et les fidéliser, les entreprises doivent :
Miser sur la stabilité et la croissance,
Proposer des perspectives d’évolution claires,
Déployer des formations ciblées sur les compétences d’avenir, notamment liées à l’IA,
Valoriser leurs engagements sociétaux et leur culture inclusive,
Soigner l’expérience candidat à chaque étape du recrutement,
Et intégrer l’IA de façon intelligente pour booster la performance et le bien-être au travail.
Conclusion
À l’ère de l’intelligence artificielle générative, le Maroc se démarque par sa capacité à innover, à anticiper et à s’adapter. Sa jeunesse technophile, motivée et curieuse, constitue un atout majeur pour les entreprises prêtes à accompagner cette dynamique. Investir dans les talents marocains, c’est miser sur l’avenir.
Source : ejobs.ma
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